Ingénieur du son

Active
RNCP39888Niveau NIV6Enregistrement sur demande
Informations clés

Enregistrement

Date de décision d'enregistrement : 28 novembre 2024
Durée d'enregistrement : 5 ans
Date de fin d'enregistrement : 28 novembre 2029

Publication JO

13 décembre 2022

Accessibilité

Nouvelle-Calédonie
Polynésie Française

Historique de certification

Certification antérieure :RNCP37180
Remplacée par :
Voies d'accès
Formation initiale
Apprentissage
Formation continue
Contrat de pro.
Candidature libre
VAE
Codes et références

Formacodes

45061Régie son46225Mixage46227Audionumérique72730Logiciel montage son

Codes NSF

323Techniques de l'image et du son, métiers connexes du spectacle

Codes ROME

L1507Montage audiovisuel et post-productionL1508Prise de son et sonorisation
Description de la certification

Activités visées

Phase d’analyse et de conception d’un projet sonore sur le plan artistique et technique Analyse du projet et des intentions artistiques liées à la création sonore Selon la typologie du projet confié, conception et proposition d’une identité sonore qui répond à l’enjeu artistique recherché Rédaction du dossier de production répondant aux objectifs définis et validés par le commanditaire sur la dimension sonore du projet Conduite d’une veille sur les évolutions techniques, technologiques voire règlementaires de l’univers du son Phase de pilotage de la préparation et de l’installation pour la diffusion et/ou l’enregistrement son d'un projet Construction des plannings des enregistrements son et de l’installation logistique et technique du matériel Supervision de l’implantation du dispositif technique nécessaire à la diffusion et à l’enregistrement sonore du projet Phase de direction de la prise de son, de la diffusion sonore et du mixage en direct d'un projet Mise en œuvre de la prise de son et/ou de la diffusion sonore en présence des artistes (acteurs, chanteurs, musiciens, narrateurs, invités plateau TV ou radio, etc…) Mixage en direct Finalisation de la prise de son en vue de passer à l’étape de post-production Phase de supervision de la post-production sonore d’un projet Montage des sons ou des musiques enregistrés dans le cadre de la production d’un(e) film, émission TV ou radio, reportage, jeu vidéo, podcast, clip vidéo, album, EP Mixage

Capacités attestées

En étant à l’écoute du commanditaire et afin de lui soumettre une ou des propositions pouvant répondre aux attentes du projet : Analyser les composantes du projet sur les dimensions artistiques, techniques, organisationnelles et financières, en vue de dégager l’orientation sonore la mieux adaptée au projet global. Sur la base d’un catalogue de références documenté, concevoir l’identité sonore en adéquation avec l’analyse des codes esthétiques et des intentions artistiques du projet afin de la présenter au commanditaire pour validation. Rédiger la note d’intention artistique comprenant en particulier les grandes lignes budgétaires et techniques afin d’expliquer la ou les propositions d’orientation de l’identité sonore. En autonomie En évaluant les caractéristiques acoustiques et en identifiant les contingences ou éventuels problèmes pratiques qu’il(s) pourrai(en)t générer, assurer le repérage du(es) lieu(x) d’enregistrement afin de garantir la faisabilité de la prise de son et la budgétisation d’un aménagement acoustique ultérieur si besoin. Après avoir défini les protocoles techniques, les besoins en partenaires et/ou prestataires, ainsi que le matériel nécessaire, établir le plan de travail et les fiches techniques des équipements afin de s’inscrire dans les délais de réalisation du projet et renseigner les coûts prévisionnels sur la dimension logistique et matérielle. Dans le respect de la législation en vigueur (droits d’auteur et droit du travail dans les métiers de la musique, du théâtre, du cinéma et de l’audiovisuel) et en lien avec le service de ressources humaines, définir les besoins en personnel (nombre de techniciens, qualifications requises, fiches de mission comprenant les éventuels aménagements pour les collaborateurs en situation de handicap) afin de programmer les recrutements et ainsi établir le budget prévisionnel sur la dimension des ressources humaines. Dans le respect de l’enveloppe globale budgétaire allouée au projet et en intégrant le coût des aménagements éventuels nécessaires aux collaborateurs en situation de handicap, établir le budget prévisionnel nécessaire dédié à la réalisation sonore de l’évènement, du tournage, de l’enregistrement en direct ou du produit envisagé (nombre d’heures travaillées du personnel, prestations extérieures, locations de matériels, transports, installation, maintenance, démontage …) afin de le soumettre à la direction. En complète autonomie, déployer une veille sectorielle en mettant en particulier à jour ses connaissances sur les techniques et technologies du traitement du son sur les : − logiciels spécifiques et nouvelles techniques de mixage et/ou de montage émergents sur le marché, − tendances artistiques voire règlementaires liées à ces évolutions, afin d’identifier les éventuelles transformations du métier et les nouvelles compétences nécessaires pour l’exercer. En collaboration avec la direction de production ou en totale autonomie, evaluer la performance des membres de son équipe au travers de situations de travail afin d’identifier les besoins en acquisition de nouvelles compétences. En autonomie, seul ou en tant que chef d’équipe : Suivant les étapes constitutives du projet, établir la liste hiérarchisée des éléments/sources sonores à diffuser et/ou à enregistrer et le matériel afférent en vue de produire le planning des enregistrements et leur séquençage en interagissant avec les autres corps de métiers participant au projet (musiciens, caméra, lumière, game designer…). En s’appuyant sur ses connaissances techniques et après avoir mené une sélection approfondie du matériel le plus approprié aux besoins de l’enregistrement ou de la sonorisation (mesures des données constructeurs et analyse de la documentation technique), se procurer le matériel pour la prise de son et/ou la diffusion (en gérant si besoin sa location) et si nécessaire, le matériel dédié aux aménagements acoustiques prévus afin de répondre aux spécificités techniques du projet. En autonomie, seul ou en tant que chef d’équipe : En prenant en compte les situations de handicap (faciliter l’accessibilité des postes à tous les collaborateurs) et dans le respect des exigences de sécurité et les contraintes des autres postes techniques, affecter les tâches et organiser le travail de son équipe à partir d’un schéma d’implantation du matériel en vue de réaliser la diffusion et l’enregistrement sonore du projet. En coordonnant les techniciens, assurer la bonne implantation du matériel et valider : − l’installation des micros et de tous les équipements sonores dans le(s) lieu(x) d’enregistrement, − la configuration des équipements nécessaires à la captation du son (consoles, enregistreurs numériques, patch). − la configuration des systèmes d’intercoms et ear-monitors en tenant compte des besoins des intervenants (acteurs, techniciens, musiciens…) − le réglage du niveau d’enregistrement sonore (balance des différentes sources sonores). − les aménagements acoustiques des lieux si besoin. Afin de garantir la qualité technique de la diffusion ou de l’enregistrement sonore. En autonomie, seul ou en tant que chef d’équipe : Tester le bon fonctionnement du matériel (line check) en exerçant sa critique auditive afin d’identifier les sons parasites ou de mauvaise qualité. Après avoir identifié un dysfonctionnement et sa cause, proposer une solution alternative afin de poursuivre la diffusion et l’enregistrement sonore dans les meilleures conditions. En tant que chef d’équipe son ou seul, en totale autonomie et en accompagnant la direction artistique du projet : En donnant les indications techniques adéquates aux artistes et/ou aux membres de l’équipe, procéder à la(les) prise(s) de son, tout en menant un contrôle permanent de la qualité de la diffusion et/ou des enregistrements afin d’assurer la cohérence des niveaux de modulation sonore. En veillant à la fiabilité des supports et outils de sauvegarde, enregistrer les différentes sources sonores en divergé en vue du travail de post-production. Dans les conditions du direct, selon le projet et en respectant les normes, en portant un regard artistique et en supervisant les répétitions, exécuter la balance des différentes sources sonores dans l’objectif de produire un mixage cohérent. Indexer les prises de son effectuées et les archiver pour qu’elles puissent être transmises à l’équipe en charge de la post production. Rédiger, le « rapport son » ou « compte[1]rendu qualité » des enregistrements sonores sélectionnés afin de transmettre les éléments essentiels à la post-production. En veillant au conditionnement et au bon fonctionnement, coordonner et contrôler la réinitialisation du studio et/ou la désinstallation du matériel afin que sa restitution respecte l’état initial. En collaboration avec le porteur du projet, seul ou en tant que chef d’équipe : Après avoir trié et nettoyé les enregistrements issus des différentes sources (rushes, sons divergés, etc…), importer et synchroniser l’ensemble des éléments sonores sur le logiciel de montage afin de garantir la qualité du projet final. Dans le respect de l’enveloppe budgétaire allouée, choisir des éléments sonores additionnels à partir soit d’une sélection dans des banques de sons, soit issus d’un enregistrement ou d’une création réalisée à l’aide de logiciels de synthèse afin de colorer et compléter l’identité sonore du projet. Après avoir écouté les enregistrements sonores avec le commanditaire et selon la nature du projet audio, opérer le montage des sons en intégrant si besoin des sons additionnels, en les organisant, afin de préparer le mixage du projet. Sous l’autorité du commanditaire (réalisateur, musicien, producteur, game designer), seul ou en tant que chef d’équipe : Avec l’aide des outils analogiques et numériques (ex. Protools), et en s’appuyant sur son sens artistique, procéder au mixage de l’ensemble des éléments de la bande sonore afin de proposer un univers sonore harmonieux en adéquation avec l’intention esthétique souhaitée par le porteur du projet. Compresser et exporter le fichier final en respectant les normes techniques de diffusion selon l’objectif poursuivi : radio, web, streaming, télévision, cinéma, concert ou autre (sortie jeu[1]vidéo par exemple) afin de le livrer au commanditaire.

Secteurs d'activité

Le titulaire de la certification "Ingénieur du son" intervient principalement dans le secteur de l’audiovisuel et du spectacle vivant. Il peut également exercer dans d’autres secteurs en lien avec la culture telle que l’’industrie du jeu vidéo pour lesquelles les compétences développées dans la certification sont recherchées. Le secteur de l’audiovisuel regroupe plusieurs branches professionnelles dans lesquelles le titulaire de la certification peut se projeter et exercer des missions diverses et variées selon le champ d’application des projets proposés : Production audiovisuelle Production de film d’animation Production cinématographique Radiodiffusion Télédiffusion Prestation technique. Le secteur du spectacle vivant est quant à lui organisé autour de deux grandes catégories : le secteur dit « professionnel » et le « hors-secteur ». Le « professionnel » représente des employeurs relevant de trois branches : Le spectacle vivant « public » : employeurs sous convention collective nationale des entreprises artistiques et culturelles, les théâtres nationaux et les structures en régies directes, Le spectacle vivant « privé » : employeurs relevant de la convention collective nationale des entreprises privées du spectacle vivant, Le spectacle vivant « prestation » : regroupe les employeurs prestataires techniques au service de la création et de l’événement. Le « hors-secteur » regroupe les employeurs développant une activité de spectacle vivant à titre non principal soit en tant que personne physique (particulier, profession libérale, commerçant, etc…) soit en tant que personne morale de droit privé (association, organisme de formation, comité d’entreprise, etc…). Il exerce ses activités majoritairement dans des sociétés de production et de post-production : Production cinématographique (courts et longs métrages, cinéma d'animation) Chaînes de télévision, de radio (fictions TV, documentaires, podcasts) Studios d’enregistrement musical ou de doublage Artistes musiciens, groupes de musique Production et diffusion de spectacle vivant (festivals, parcs de loisirs, salles de spectacles : théâtre, concert, spectacles éphémères), publique ou privée Sociétés de sonorisation (production musicale phonographique, salles de spectacle, théâtre) Sociétés de production de jeux vidéo Il peut également intervenir dans des entreprises de prestations techniques audiovisuelles : Productions indépendantes travaillant pour la télévision Productions de films institutionnels, publicitaires, événementiels Sociétés de prestations de service pour le spectacle vivant (location de matériel et production évènementielle) Services audiovisuels d’entreprises Les fonctions visées par la certification « Ingénieur du son » sont également recherchées par les collectivités locales voire régionales pour leurs salles de spectacles et théâtres. Il existe également un certain poids économique du « hors secteur », c’est-à-dire des sociétés faisant appel aux métiers du son sans être directement rattaché au secteur du spectacle vivant : par exemple, à des fins de communication interne ou externe dans une entreprise (publicité institutionnelle) ; ou encore dans une démarche de loisirs (séminaires d’entreprises etc.).

Types d'emplois accessibles

Les dénominations de métiers visés sont nombreuses, d’une part à cause de la variété des spécialisations recherchées, mais aussi parce qu’une même activité est nommée différemment selon le champ d’application. Par exemple : - Le secteur de l’audiovisuel parle historiquement de chef-opérateur du son ; le niveau inférieur, l’opérateur du son est également appelé 1er assistant ou perchiste (perchman). - Le secteur du spectacle vivant (théâtre, danse, cirque…) parle de régisseur son, le niveau inférieur étant nommé technicien son. - Le secteur de la musique (même dans le cadre du concert) préfère parler d’ingénieur du son (en grande partie pour les mêmes tâches que pour le spectacle vivant, à un niveau de complexité plus élevé) au lieu de régisseur son. Le secteur du jeu vidéo parlera de Sound designer. Le secteur de la musique électronique parlera de compositeur, ou de « Creative Producer ». On note également que les noms de métiers peuvent varier au cours du temps : par exemple le secteur de l’audiovisuel emploie de plus en plus le terme d’ingénieur du son en lieu et place de celui de chef-opérateur du son, qui continue d’être employé au cinéma. Dans le secteur de l’événementiel, le terme de technicien son remplace parfois celui d’ingénieur du son ou régisseur son, même pour un chef d’équipe ! Les techniciens placés sous son autorité sont alors nommés assistants. Les métiers du son sont évolutifs et nécessitent, avec l'acquisition de compétences transversales et managériales, une expérience sur différentes fonctions au sein des entreprises du secteur avant d’atteindre la dénomination de « Chef opérateur du son » ou d’« Ingénieur du son ». Les activités d’encadrement, la sensibilité artistique ainsi que l’acuité auditive, prennent une dimension croissante avec l’expérience : le poste d’« ingénieur du son » est ouvert à des profils justifiant d’une expérience de 3 à 5 ans minimum selon le champ d’application, elle peut cependant être de 10 ans minimum pour un poste d’ingénieur du son reconnu sur le marché et dans le milieu. C’est avant tout la polyvalence des compétences et la reconnaissance des pairs qui peut accélérer l’accès au poste d’« Ingénieur du son ».

Objectifs et contexte

Les métiers du son ont profondément évolué depuis l’essor des technologies numériques et sont également impactés par les apports de l’intelligence artificielle générative. Les supports se sont informatisés et numérisés via de nouveaux outils et logiciels dédiés. Le cadre même de l’exercice des emplois s’est orienté vers plus de polyvalence avec des compétences transversales et adaptées à différents champs d’application. Le son représente toujours une spécialité fondamentale dans le champ de la musique, du spectacle vivant et de la création audiovisuelle et cinématographique. Cependant, d’autres champs tels que les effets spéciaux, les jeux vidéo ou encore l’identité sonore d’une entreprise génèrent des besoins évolutifs en compétences. Le métier d’ingénieur du son recouvre, selon le projet visé, des niveaux de responsabilités variés et fait appel à différentes qualités et compétences : compétences techniques (solides connaissances en acoustique et en électricité, etc.), sens artistique (créativité et compréhension des enjeux esthétiques recherchés dans un projet sonore, etc.) et enfin des qualités relationnelles et de management (gestion d’équipe et de projet, interactions avec différents corps de métiers selon les champs d'application). L’ingénieur du son est le garant technique et artistique de la qualité sonore globale d’une production réalisée pour les industries créatives.

Réglementations d'activités

Le métier d’Ingénieur du son n’est pas réglementé. Toutefois, le certifié doit mettre en œuvre les règles de sécurité liées aux équipements et aux matériels qu’il utilise, notamment le matériel électrique. Certains organismes de la profession recommandent une habilitation électrique, B1V ou autre niveau d’habilitation, en fonction de l’environnement de travail du certifié. L’ingénieur du son doit prendre les bonnes mesures de prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP), pour lui- même et pour son équipe. Enfin, lors de certains événements culturels ou festifs tels que concerts, festivals, se déroulant dans un lieu ouvert au public ou recevant du public, clos ou ouvert et impliquant la diffusion de son à des niveaux élevés, la réglementation relative à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés, définie dans le décret 2017-1244 du 7 août 2017 et mise en application dans l’arrêté du 17 avril 2023, s’applique. Le certifié doit veiller à diffuser un son dont les paramètres sont conformes aux niveaux sonores de diffusion.

Prérequis

Prérequis à l'entrée en formation

Le candidat doit être titulaire d'un baccalauréat ou d'une certification professionnelle de niveau 4 (ou diplôme étranger officiellement reconnu comme au moins équivalent). Sélection sur concours d'entrée composé de deux épreuves : une épreuve écrite sous forme d'un questionnaire à choix multiple un entretien (avec CV et lettre de motivation) afin : - de vérifier que le candidat répond aux prérequis techniques et/ou scientifiques et artistiques - de s’assurer de la pertinence de son projet professionnel avec la certification visée.

Textes réglementaires